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  • : La Confrérie Saint Sébastien de Bligny-sur-Ouche
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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 18:13

Chers amis, maintenant c’est au curé de vous adresser quelques mots, particulièrement à vous qui aujourd’hui entrez dans notre chère confrérie.

Que le curé, le Directeur, parle maintenant ce n’est pas parce qu’il faut bien le laisser parler un moment ou parce que les esprits sont encore réceptifs (ce qui serait plus difficile après le repas, vous savez pourquoi !) mais au début de cette belle fête de la Saint Sébastien il faut dire certaines choses car entrer dans la confrérie c’est aussi entrer dans un état d’esprit.

Il est vrai que l’on peut se laisser surprendre et même séduire par les apparences. La confrérie, un groupe de gaillards dont beaucoup ont le verbe haut en couleur… plutôt dans le genre direct. Qui n’hésitent pas à l’ouvrir, j’entends la bouche, pour ne pas dire un autre mot (en tout cas je ne parlais pas de la bouteille ! Même si c’est un peu vrai aussi ! Mais de façon extrêmement raisonnable bien sûr).

Si vous le remarquez beaucoup portent la moustache…. (Mr le Supérieur, le trésorier, le sergent, le bâtonnier sortant…) Ce n’est pas un signe de reconnaissance ni la suggestion plus ou moins consciente que la confrérie unirait d’irréductibles gaulois dans la vallée de l’Ouche. A la fin de nos réunions on parle assez souvent de chasse et de sangliers ! C’est peut-être un signe ?

 

Gaulois, pourquoi pas ? Gaulois pour la fierté, oui ! Fiers gaulois ! Gaulois, non de l’Alésia vaincue mais de la victorieuse Gergovie car nous nous engageons pour gagner et en quelque sorte pour résister. N’oublions pas les amis que chaque membre en entrant dans la confrérie s’engage, là où il se trouve, à combattre toutes les pauvretés matérielles et morales. Résister ? La charité va souvent à contre-courant . Le confrère lutte d’une certaine manière. Il s’investit.

On dit parfois que le monde est devenu fou ! Au contraire, nous sombrons dans un excès de rationalisation. Elle préside de plus en plus aux processus de production, d’échanges. On assiste à l’évanouissement d’une sagesse qui savait limiter à ce qui est possible l’usage des biens de la terre. Notre monde, notre économie sont-ils encore à taille humaine ? Certains hommes sont même considérés comme « de trop », inemployables, inutiles. La où l’homme est oublié il ne faut pas s’étonner que Dieu soit aussi oublié. Le repli sur soi, l’égoïsme, l’individualisme étendent leur empire et étalent leurs apparentes toute puissantes mais il peut en être autrement, si tu le veux. Confrère, tu répares la « casse », ton travaille est modeste mais utile. Le Seigneur Jésus n’a-t-il pas comparé la venue du Royaume de Dieu à un petite graine appelée à croitre pour offrir au monde ce bel et puissant arbre où viennent s’abriter les oiseaux du ciel. Et il rappelle, en prenant l’image du sel, que nous pouvons donner au monde une saveur. « Vous êtes le sel de la terre ». On ne voit pas le sel dans les aliments mais son absence se fait sentir. Être sel !

 

Confrère, tu t’engages à vivre la charité, mais il faut aussi en payer le prix. Je ne te parle pas de ta cotisation, tu t’en acquitteras avec régularité. Tu peux faire des dons, c’est pas une faute de goût ! La charité te prendra du temps. Elle te demandera de la patience, de l’écoute mais tu y trouveras ton bonheur parce que tu lui donneras tout cela de bon cœur. Dans la vie on fait des choix parce qu’on ne peut pas tout faire. Il y a aussi des impératifs. Il nous faut renoncer à certaines choses, cela s’impose à nous ou mieux on le fait parce que c’est pour un bien supérieur, bien personnel ou pour le bien de l’autre. Jésus lui-même quand il parle de l’amour vécu, et il l’a vécu parfaitement, Jésus nous dit bien que pour le suivre sur le chemin de la charité, de l’amour, il faut prendre sa croix et la porter généreusement derrière lui. Si on renonce à quelque chose pour aller plus loin et plus profondément dans le sens de notre humanité, notre modèle c’est Jésus. On meurt à quelque chose quand on donne la vie, quand on redonne vie à une personne. La Croix de Jésus t’appelle à te donner toi-même.

Que l’on soit membre actif ou membre d’honneur : tu t’engages à servir pour le bien du prochain et par la même pour la gloire de Dieu. Un jour, peut-être, on te proposera de recevoir la charge de bâtonnier, pour un service plus large. Ne te dérobe pas. Il y a mille raisons pour refuser, raisons tout à fait valables. Tu peux en trouver deux mille autres et même plus pour accepter. Que cela soit pour cette mission de bâtonnier ou pour rendre un service à la confrérie, pour trouver la force d’accepter, à toi de te replonger dans le oui de ton engagement. Ton engagement est une mise en route. Cela peut-être l’occasion de se remettre sur les voies. Avec la vie qui t’a été donnée, ton premier départ ce fut le jour où tu as été plongé dans les eaux du baptême. Parmi les symboles l’eau évoque ton entrée dans une vie nouvelle avec le Christ. Nous l’oublions souvent mais fondamentalement notre baptême est un don de Dieu. Avant même que nous pensions à Dieu, lui, Dieu nous aimait. Le don est à l’origine de notre existence. Tu comprends qu’une confrérie de charité à notamment pour mission de rappeler que l’amour est présent et puisqu’il est préexistant c’est aussi lui qui aura le dernier mot. Nous sommes les portes paroles de l’amour inconditionnel et gratuit de Dieu.

Evidemment ton engagement dans la confrérie n’a pas valeur de sacrement, c’est un autre départ. Il faut du temps pour découvrir de l’intérieur les richesses humaines de ce groupe, pour passer par-dessus les quelques faiblesses car personne n’est parfait. Il faut du temps pour tu trouves aussi tes points de repères et pour que tu apportes ta pierre à l’édifice. Je pense à ces paroles de Jésus : « Je suis la vigne véritable, mon Père est le vigneron ». Il dit encore « je suis la vigne ; vous les sarments ». Le vigneron sait bien qu’il faut du temps pour que le bourgeon devienne sarment, que du raisin advienne le vin. Chaque membre de la confrérie est comme un sarment appelé à porter du fruit. Dans la Bible le vin et signe de la joie. Je souhaite que nous sachions toujours plus reconnaitre l’heureuse diversité de nos compétences et de nos qualités pour que notre confrérie soit vivante et épanouie.

Confrère, engage-toi généreusement. Suis le Christ, en te montrant la croix du renoncement il t’indique le chemin de la Charité vraie. Que le meilleur de toi-même apporte un peu de sel au monde et à ton entourage. Avec le don de ton baptême rappelle-toi que la force de l’amour te précède. Il y aura alors un vin nouveau à partager généreusement pour la joie de tous.

 

Yvan Sigrist, Yvan, je crois que ce n’est pas sans émotion que tu vas transmettre le bâton sanctoral, signe que ta mission s’achève maintenant. Il a été manifeste aux yeux de tous que tu as aimé ce service. Tu as fait fidèle devoir. Fidélité à l’Eucharistie dominicale, la messe est la source de la Charité. Tu as su faire fidèle devoir en déployant tes qualités humaines de bonnes humeur, de convivialité, d’esprit d’entreprise avec sensibilité pour aller à la rencontre des souffrants et pour le plaisir des confrères. (qu’il me soit permis d’évoquer cette mémorable visite du côté de Beaune, la Beaune souterraine, nous sommes descendus dans un caveau où bien sûr nous n’avons fait qu’admirer les vieilles pierres, évidemment !!!) Aller vers les autres ne te fait pas peur. Comme membre de l’équipe locale du Secours Catholique tu savais déjà faire. Cette expérience comme bâtonnier t’a certainement donnée une nouvelle impulsion. Nous ne doutons pas qu’elle t’a apporté un enrichissement humain et de nouveaux éléments de réflexion. Nous voulons tous te remercier pour tout ce que tu as apporté … et que tu apporteras encore. Tu continues ta mission de charité toujours au sein de la confrérie et au service de la Paroisse comme membre de l’équipe d’animation paroissiale. « Bonum vinum laetificat cor hominum », le bon vin réjouit le cœur de l’homme, dit-on, toi qui est du métier continue de nous réjouir. Il faut être bon pour réjouir, continue de réjouir, continue de réjouir le cœur des plus petits de notre société, continues de réjouir le cœur de Dieu.

 

Jacky Auvrais, Jacky, C’est avec émotion que l’on quitte la charge de bâtonnier, c’est avec sans doute pour toi avec beaucoup d’émotion que tu l’accueilles connaissant ta vive sensibilité qui se révèle être une qualité et aussi un signe. Nous n’oublions pas que Dieu lui-même se laisse toucher par le cœur. Chez toi l’émotion est associée la rigueur efficace. Cela est lié à ton esprit militaire puisque tu as fait carrière dans l’armée, et ta retraite méritée nous a valu le plaisir, et il faut le dire, le bonheur de te voir t’installer dans cette vallée de l’Ouche où tu as retrouvé tes attaches familiales. Nous accueillons donc comme bâtonnier un homme de l’organisation, un scientifique… et un homme dévoué riche d’expériences. Un homme de l’informatique et du pratique. Le bricolage est pour toi une autre nature. Tu sais ô combien l’antiquité de notre confrérie est vénérable. Vraisemblablement et même certainement tu es le premier diacre bâtonnier de notre histoire. Ce service au sein de la confrérie correspond pleinement à ta mission dans l’Eglise puisque le diacre est fondamentalement au service de la Charité, des souffrants, au nom du Christ. Ta charge de bâtonnier t’offre, providentiellement, l’occasion d’étendre ton champ d’action et de partir à la rencontre de tous. C’est dans la confrérie que tu exerces aussi ton ministère comme le précise Mgr l’Archevêque de Dijon dans ta lettre de mission. Mais il y a un problème, Comment vas-tu réussir à te dédoubler ? Pendant les messes, comme bâtonnier ta place est près des confrères, comme diacre ta place est près de l’autel. Il nous faudra sans doute créer une nouvelle tradition ! Epaulé par Yvan dans tes premiers pas … et même après, nous te souhaitons une année d’épanouissement de la charité sous la protection de Saint Sébastien

 

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