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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 11:51

Comme chaque année, remettons-nous en mémoire les 4 symboles de la confrérie et prenons le temps de réfléchir quelques instants à leur sens. La présence du Père Guy Vincent qui a été pour mon parcours de vocation une personne essentielle, me fait revenir en mémoire certaines de ses expressions. Notamment une anecdote qu’il racontait lors des journées d’amitié. Lors d’un baptême selon l’ancien rite, il avait demandé à un enfant pourquoi à son avis, il avait mis du sel sur la langue du bébé à baptiser. Après quelques secondes de réflexion, l’enfant avait répondu comme une évidence : « Ben ! C’est pour que le bébé il ait du goût ! ». Voilà notre premier symbole, le sel, qui invite chaque chrétien en général et chaque confrère en particulier à « avoir du goût ». Non pas un vieux goût de rance, de poussière ou de moisi. Mais le bon goût de l’évangile reçu et vécu au quotidien. Le bon goût de la solidarité, et de la fraternité. En parlant de goût et d’Évangile, je repense à l’épisode des noces de Cana quand le christ s’est manifesté pour la première fois en public en changeant l’eau en vin, en changeant l’eau du quotidien, de la routine et de l’ennui en vin de la fête, et de la joie. Le vin, deuxième symbole de la confrérie, qui sert bien sûr à l’Eucharistie au cours de laquelle il devient sang du christ, autrement dit vie donnée par amour pour chacun de nous. C’est étonnant qu’on le retrouve aux deux extrémités de la vie publique de Jésus, non pas pour nous inciter à tomber dans l’alcoolisme, mais pour nous faire comprendre que quand l’Amour se donne parfaitement et totalement c’est toute notre vie qui prend un sens nouveau, toute notre vie qui devient comme une fête. Cela me fait penser à ce chant que Guy Vincent nous faisait apprendre : « L’esprit de fête éclatera dans nos mains dans nos yeux dans nos cœurs, et nous verrons notre terre fleurir d’amour sous le soleil. » Cet amour qui se donne totalement conduira le Christ à se donner jusqu’au bout. C’est ce que nous rappelle le crucifix (3e symbole). Ce n’est pas un amour sous conditions, ce n’est pas un « oui mais ». La devise de la confrérie, « faire fidèle devoir » va dans ce sens. Faire fidèle devoir, c’est refuser les « oui mais » dans nos actions de solidarité. Refuser les « oui mais » dans notre relation à Dieu. Refuser les « oui mais » dans nos réponses à la tradition des traditions : le « faites ceci en mémoire de moi » du Christ au Jeudi Saint, autrement dit l’invitation à participer à l’eucharistie chaque dimanche. Même si le pain ne fait pas partie de la « liste des 4 », ces histoires de goût, de don total, me font penser à une autre histoire que Guy Vincent nous racontait : celle des mangeurs de biscottes. Il fustigeait ces personnes qui se mettent à part de la communauté au moment où on vit ensemble des choses importantes, pleines d’amitié, d’amour, de fraternité. Ces moments où l’on a l’impression de vivre comme si on dégustait ensemble le meilleur pain du monde. Et pendant ce temps, certains qui n’ont rien compris, ou qui ne veulent pas comprendre se mettent à part pour manger leurs biscottes de régime sans sel. C’est pas bon, ça fait du bruit (crac crac) ça dérange et ça ne comble personne. C’est oublier ce qui a vraiment du goût. C’est comme si tout à l’heure, quand les confrères, leurs amis et leurs invités réunis autour d’un excellent repas arrosé par le vin de la fête et animé par l’esprit de convivialité et de camaraderie, certains décidaient de faire bande à part et de jouer aux mangeurs de biscottes. Ils n’auraient pas compris grand-chose à l’esprit de cette St. Sébastien ! Je vois que certains froncent les yeux, comptent rapidement sur leurs doigts et se disent qu’il manque le 4e symbole : l’eau. Cette eau qui est celle du baptême bien sûr, mais aussi cette eau qui coule du côté ouvert du Christ sur la croix. On nous dit dans l’évangile que de cette plaie a coulé du sang et de l’eau. Sang de la vie donnée, et eau indispensable à la vie, eau symbole de l’Esprit offert à ses disciples. Là où il n’y a pas d’eau il n’y a pas de vie biologique possible, et là où il n’y a pas d’Esprit, il n’y a pas de vie de disciple, de chrétien possible. En même temps cette eau est insaisissable, elle a comme une vie propre. Nous sommes simplement invités à faire de notre cœur un réceptacle pour cette eau de la vie, en nous ouvrant à l’action de l’Esprit. Ce sera le sens de notre prière d’aujourd’hui.

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