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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 12:03

Fête de la St. Sébastien 2014 Homélie Jn5,1-5 (lect sanctoral, 2 mai, St. Athanase) (Ce qui nous fait vaincre le monde, c’est notre foi) Ps 36 Mt 25,31-40 (lect sanctoral, 8 février, St. Jérôme) (Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits…) Ceux qui me fréquentent un peu savent qu’il y a un mot avec lequel j’ai du mal : le mot « tradition », parce que souvent il est mal employé et dans la bouche de beaucoup de gens signifie « coutume immuable ». Et ça c’est la mort à plus ou moins long terme de la coutume en question, car elle se vide petit à petit de son sens, de son âme, pour ne conserver qu’une apparence qui une fois privée de sens finit par disparaître totalement. Aucune de ces coutumes soit disant immuables n’ont résisté au temps qui passe. Alors qu’en fait, la tradition tel que l’entend l’église catholique est d’une grande richesse, parce qu’elle consiste à transmettre un sens, une idée, un message, bref, la Parole de Dieu méditée, vécue, adaptée, mise en œuvre par tous ceux qui nous ont précédés. Elle désigne donc une sorte de contenu qui lui ne change pas, dans un contenant qui lui s’adapte aux différentes époques et situations. Même le christ dans l’évangile parle de cela en disant que si l’on essaye de conserver du vin nouveau dans de vieilles outres, on court à la catastrophe, et que pour du vin nouveau il faut des outres neuves. Peut-être que s’il revenait aujourd’hui il parlerait plus volontiers de cubitainer plutôt que d’outres. Le passage d’évangile qui vient d’être lu est une parfaite illustration de ce que je viens de dire : c’est cela qui a motivé des générations de chrétiens qui ont décidé de se mettre au service des autres, et qui ont donné naissance à de nombreuses associations caritatives qui perdurent encore aujourd’hui. La confrérie de Saint Sébastien est l’une d’elle. Ce souci des autres, de ceux qui ont des difficultés matérielles est au cœur de l’évangile. C’est ce souci qui doit être transmis de générations en générations, elle est là la véritable tradition : la St. Sébastien n’est pas une confrérie d’opérette, elle œuvre réellement pour soutenir ceux qui sont dans le besoin. Et chaque confrère se reconnaît en vertu de son baptême uni au Christ qui est chacun de ces petits qui ont besoin d’être soutenus. Chaque bâtonnier, chaque confrère qui a pris cette mission au sérieux s’est rendu vite compte que ce n’était ni facile, ni de tout repos. Certains se sont peut-être sentis découragés, dépassés. C’est alors qu’il faut se rappeler que la tradition dont on parle c’est la Parole. Et que dans la Parole de Dieu nous pouvons puiser une force qui dépasse nos pauvres capacités humaines. La lettre de Saint Jean que nous avons entendue nous le dit : Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements. Car l’amour de Dieu c’est cela : garder ses commandements. Et parmi eux, le fameux « faites ceci en mémoire de moi ». C’est dans l’eucharistie que chacun qui veut accomplir « fidèle devoir » peux puiser la force de le faire. Stupide est celui qui pense pouvoir s’en passer, il est comme ce personnage de l’évangile qui bâtit sa maison sur le sable, et la voit s’écrouler à la première tempête. Cette messe est donc particulièrement célébrée en action de grâce pour le travail accompli par tous ceux qui nous ont précédés dans la confrérie, et pour demander au Seigneur d’être aux côtés du nouveau bâtonnier et de tous les confrères pour que chacun puisse « faire fidèle devoir ».

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